QUAND KATUMBI COMPLIQUE SON PROPRE RETOUR

Habitué pourtant à voyager à travers le monde, Katumbi a délibérément omis les indications indispensables pour toute demande de survol d’un espace aérien, notamment la compagnie aérienne exploitant ou propriétaire de l’avion, ou le pilote de celui-ci, ainsi que l’aéroport de provenance. Katumbi déroute aussi par le lieu d’émission de la lettre qu’est Bruxelles alors que lui-même séjourne déjà à Jo’burg, et ne donne aucune indication sur l’adresse d’envoi d’une éventuelle réponse. Bref, autant d’omissions qui prouvent qu’il n’a aucune volonté de rentrer au pays, mais cherche à jouer à une nième victimisation.

Dans une lettre datée du 30 juillet 2018 à Bruxelles, Moïse Katumbi a saisi l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC) de la RDC pour solliciter le survol de l’espace aérien congolais et l’atterrissage à Lubumbashi de l’avion qui doit le conduire en RDC ce 3 août. La lettre précise les coordonnées de l’avion (marque et immatriculation), la ville de départ ainsi que les passagers qui seront  bord.

Cette correspondance diffusée dans les réseaux sociaux suscite, cependant, des interrogations sur certaines zones d’ombre qu’elle laisse planer par rapport aux impératifs d’information sur les vols internationaux en direction ou en partance de la RDC. Les spécialistes de l’aviation civile relève, par exemple, la qualité de l’auteur de la lettre qui ne peut pas saisir une instance de l’aviation civile pour l’objet de la correspondance sous examen. Cette tâche, indique-t-on, incombe soit au pilote d’un avion privé, soit à la compagnie aérienne de l’avion concerné. C’est ce que l’on constate d’ailleurs, dans le document d’autorisation accordée à Jean-Pierre et qui a aussi été diffusée dans les réseaux sociaux. Ce document indique que l’autorisation a été accordée à la compagnie aérienne Scibe Airlift.

La demande doit également préciser le plan de vol ainsi que la provenance (aéroport) de l’avion, ceci pour permettre à l’autorité de l’aviation civile de faire les vérifications nécessaires auprès de l’autorité de provenance de l’aéronef. La lettre de Katumbi omet cette précision. Plus grave encore, elle parait d’autant plus déroutante qu’elle est datée de Bruxelles à la même date où son auteur, Moïse Katumbi, séjournait déjà en Afrique du Sud, précisément à Johannesburg.

Les spécialistes de l’aviation civile s’étonnent de ces omissions de la part d’une personne qui, pourtant, voyage régulièrement à travers le monde et qui est donc censée maîtriser ces détails. Ce qui amène à conclure qu’une fois de plus, Moïse Katumbi a compliqué » délibérément son retour pour se livrer à une ultime victimisation pour accuser les autorités d’avoir entravé son retour après une énième annonce. Ceci parait d’autant plus plausible que le document adressé à l’Autorité de l’Aviation Civile ne comporte aucune indication sur une quelconque      adresse à laquelle une éventuelle réponse pourrait être envoyée.

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